Cette année, le Carhif fête ses 30 ans. A cette occasion, nous vous présentons nos coups de cœur tout au long de l’année 2025.
Aujourd’hui, c’est Babette, archiviste néerlandophone au Carhif, qui vous présente son coup de cœur : un petit fonds personnel de May Dale, qui est considérée comme la première chanteuse de jazz belge. Cette fois-ci, il s’agit d’un fonds du Fonds Suzan Daniel.
Traduction française de la vidéo
Babette : Bonjour, je m’appelle Babette et je suis archiviste temporaire néerlandophone au Carhif.
Carhif : Quel est ton coup de cœur dans notre collection ?
Babette : J’ai choisi un petit fonds personnel. Celui de May Dale, de son vrai nom Emmy Daelman, qui aurait été la première chanteuse de jazz de Belgique.
Carhif : Peux-tu nous en dire un peu plus à ce sujet ?
Babette : Dans les années 30, elle était devenue une chanteuse très célèbre. Elle a chanté dans des orchestres dirigés par des hommes plus connus, tels qu’André Pelleman, Stan Brenders et Fud Candrix. Elle a également chanté à la radio, dans des casinos et même à l’AB à Bruxelles. Par la suite, elle a fait beaucoup d’autres choses. Dans les années 50, elle a ouvert un café avec une amie à Heide, appelé « De Open Haard », où elle se produisait très souvent elle-même et laissait également la scène à de jeunes artistes.
Les archives contiennent de nombreux documents personnels. Beaucoup de carnets de voyage et de coupures de presse, des livres, des albums photos aussi, qui permettent de découvrir une grande partie de sa vie. Malheureusement, nous ne disposons pas de beaucoup de documents datant des années 1930, période où elle était au sommet de sa gloire. Mais le reste de ses archives montre bien que sa vie était imprégnée de musique.
Carhif: Pourquoi est-ce l’un de tes coups de cœur ?
Babette : À ma connaissance, il n’existe pas beaucoup d’archives conservées : des archives personnelles de musiciennes lesbiennes vieilles de près d’un siècle, ce genre de documents. Il est donc important pour moi de conserver ces petites archives personnelles afin que cet aspect de l’histoire soit également préservé. Il s’agit en fait des archives du Fonds Suzan Daniel. Comme celui-ci ne dispose pas de ses propres locaux de stockage, c’est nous qui conservons et gérons ces archives. Elles peuvent être consultées, mais uniquement avec l’autorisation du Fonds Suzan Daniel.
